Docteur Chance
Angstel attend Zelda devant un cinéma où l’on projette L’Aurore de Murnau – mais Zelda ne vient pas. Il voit alors sa dernière chance s’évanouir. Tout lui devient insupportable — ses amours ratées, son talent littéraire gâché, et la conviction d’être devenu étranger à lui-même et au monde… C’est alors qu’il croise Ancetta, danseuse au Wasted.
Dans ce capharnaüm artistique qui participe du plaisir gourmet du cinéaste, Ossang témoigne d’un goût irraisonné pour la musicalité du langage. D’où des dialogues qui semblent truffés de rimes, ce qui nous rappelle que le réalisateur est aussi poète. En restant dans ce registre ludique de l’énonciation, Ossang retrouve la magie obsolète des romans d’espionnage ou des BD de notre enfance. Il en va de même pour les noms de lieux, de personnages, évoquant de vieilles séries B, la littérature, ou le rock’n’roll, avec Vince Taylor, nom du personnage joué par Joe Strummer, idéal en aviateur rebelle, au franglais à couper au couteau (...)
Solaris Distribution