L'Affaire des divisions Morituri
Une histoire de gladiateurs sur fond d’Affaire Allemande. Des mecs vendent cher leur peau au lieu de se laisser mourir sur le territoire contrôlé par la middle class européenne. L’un d’eux est devenu une sorte de star du souterrain, mais il finit par se briser. Plus qu’une issue : cracher le morceau à la presse…
Dans son premier long métrage, L'Affaire des divisions Morituri (1985), la rémanence des avant-gardes soviétiques, à travers un montage hypnotique et halluciné, fait l'effet d'un hapax insolent : des gladiateurs de l'ombre, menés par l'insaisissable Ettore (F. J. himself), se confrontent à un puissant complot bourgeois. On y trouve des allusions à la rage irréconciliable de la Fraction Armée Rouge aussi bien qu'aux cris de la scène post-punk. Et pour cause : ces gladiateurs voués à la mort sont interprétés par les membres d'un groupe proche du réalisateur, Lucrate Milk.
Gabriela Trujillo, La Cinémathèque française