Gosses de Tokyo
Un petit employé de bureau vit dans la banlieue de Tokyo avec sa famille. Voyant leur père fait des courbettes à son patron, ses deux garçons lui demande pourquoi il agit ainsi. Face à sa réponse non satisfaisante, les deux garçons commencent alors une grève de la faim en signe de protestation. Alors le père les punit, tout en sachant qu’ils ont raison…
Outre le fait qu’avec ce film le réalisateur commence à creuser le sillon des relations parents-enfants qui sera au centre de l’œuvre à venir, on constate qu’Ozu y ‘‘affine’’ son art du cadre. Par ailleurs c’est ici que le metteur en scène met fin aux fondus au noir qui, jusqu’ici, lui permettaient de chapitrer ses films – il y reviendra néanmoins par la suite avec son premier film parlant. Après Chœur de Tokyo quelques mois plus tôt, Gosses de Tokyo permet à Ozu de continuer à devenir Ozu. [...] La Shochiku peut finalement se réjouir : c’est la première fois qu’un film de ce cinéaste est numéro un du classement de la revue Kinema Junpo. »
Pascal-Alex Vincent
Extrait du livre Yasujiro Ozu, une affaire de famille de Pascal-Alex Vincent (Éditions de La Martinière, en collaboration avec Carlotta Films)