
Guantanamera
Au rythme entraînant de la célèbre chanson « Guantanamera », Adolfo doit accompagner une tante défunte à sa dernière demeure. Cette folle expédition lui fera traverser tout le pays. La route sera longue, semée d’embûches et d’incroyables rencontres.
C’est un film à multiples facettes : road-movie, comédie funéraire et romantique, farce politique, Guantanamera mêle habilement le grave et le léger, le désarroi et la cocasserie – comme avant lui Avanti ! de Billy Wilder et Adieu Berthe de Bruno Podalydès, autres comédies construites autour d’un enterrement rocambolesque (...) Nous sommes au mitan des années 1990, quelques années après le début de « la période spéciale en temps de paix » décrétée par le régime cubain qui, lâché par l’Union Soviétique, tente de sortir de sa crise économique. C’est dans ce contexte pour le moins tourmenté que Tomás Gutiérrez Alea, figure centrale du cinéma cubain (La Mort d’un bureaucrate, Fraise et chocolat), et son coréalisateur et ami Juan Carlos Tabío inscrivent les tribulations de leurs personnages.
Anne-Claire Cieutat, Bande à part