L'Atalante
Juliette, qui a épousé un marinier pour fuir l'ennui de son village, ne parvient pas à s'habituer à sa nouvelle vie à bord de leur péniche.
Jean Dasté, le pion de Zéro de conduite, l’Allemande Dita Parlo, que l’on retrouvera chez Renoir dans La Grande illusion), L’Atalante, tourné par un Vigo fiévreux lors de son dernier hiver glacial, part d’un scénario banal, mais il devient le plus singulier et le plus libre des films. Dans ce cinéma tactile, la variété des textures égale les audaces du montage, les mariés séparés font l’amour à distance, la partition de Maurice Jaubert, infusée de chanson populaire, ouvre le quotidien sur le bizarre (avec Michel Simon en inoubliable marin tatoué), l’adultère, sur l’amour fou, et la romance, sur les rigueurs sociales des années 1930.
Charlotte Garson