La Grande bouffe
Quatre amis font retraite dans un hôtel particulier, à Paris, où ils ont entreposés des cargaisons de vivres en vue d’un séminaire gastronomique. Ugo restaurateur, Michel, réalisateur de télévision, Philippe juge d’instruction, et Marcello, pilote de ligne, semblent tous quatre d’excellente humeur. Les plats les plus divers se succèdent sur leur table, sans temps mort.
La Grande Bouffe continue la réflexion anthropologique entamée dans les précédents films de Ferreri, notamment dans Le Harem, Dillinger est mort ou Lisa. Plutôt qu'une critique de la société de consommation, le film est une méditation sur l'homme moderne, que la civilisation a rendu trop conscient de ses propres plaisirs, qui les a épuisés et qui, dès lors, ne peut plus véritablement accéder à la véritable jouissance, et en meurt.
Jean-François Rauger, Le Monde