La Mauvaise éducation
Au début des années 1960, dans une institution religieuse, deux garçons, Ignacio et Enrique, découvrent l’amour, le cinéma et la peur. Le père Manolo, directeur de l’établissement et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes. À Madrid, vingt ans plus tard, Enrique est devenu cinéaste. Un jour, Ignacio se présente à lui avec le projet d’adapter à l’écran sa nouvelle La Visite…
Dix-sept ans après avoir réalisé La Loi du désir, Pedro Almodóvar explore une nouvelle fois des thématiques profondément personnelles, à travers l’histoire d’un réalisateur. Réflexion sur son désir de cinéma qu'il a poursuivie en 2019 avec Douleur et gloire. Évitant l’écueil de l’autobiographie, le film s’ancre dans une époque et des lieux familiers au réalisateur. La Mauvaise Éducation dépasse la simple charge anticléricale, et ne se veut ni visée dénonciatrice ni réflexion sur la movida madrilène des années 1980. Pedro Almodóvar choisit pourtant de situer le récit contemporain dans l’ivresse de liberté que vit l’Espagne en cette période, en opposition à sa genèse en plein obscurantisme dans les années 1960.