La Vengeance d'une femme
Après le suicide de son mari, André, Cécile fait la connaissance de la maîtresse de celui-ci, Suzy. La tenant pour responsable de la mort d'André, elle est décidée à se venger.
Cécile veut la perte de Suzy, coupable d'avoir aimé le même homme et, peut-être, de s'en être fait aimer. Cet homme est mort. Quand ? Il y a un an. Où ? Pas très loin de chez Suzy. Lentement, très lentement, Cécile cerne Suzy, l'enserre dans un filet inextricable de complicité et de cruauté mêlées, de reproches et de remords partagés, avec, au centre, cette unique et lancinante question : à qui la faute ? Un enfer réglé comme du papier à musique. Comme une mise en scène de Doillon : précise, minutieuse, implacable. De fait, Cécile réalise sa vengeance comme un bon cinéaste tourne son film : avec ordre et méthode, mais avec la touche d'insolence et de folie qui distinguent les artistes des artisans.
Télérama