Le Cercle rouge
À peine libéré de prison, un truand monte un fabuleux hold-up avec l’aide d’un gangster évadé et d’un ancien policier alcoolique. Le coup réussit. Le receleur, effrayé par l’importance du butin, leur recommande de s’adresser à un spécialiste. Ce dernier n’est autre que le commissaire chargé de l’enquête.
Le Cercle rouge est un nouveau défi , son scénario étant des plus complexes, organisé autour de cinq personnages importants et impliquant un délicat équilibre entre les différentes lignes du récit. Des vedettes du film, Delon était le seul initialement prévu ; les rôles de Gian Maria Volonté, Bourvil et Yves Montand leur ont été attribués assez tardivement, sans que cela empêche Melville d’en tirer le meilleur. Le fi lm prolonge à travers une symbolique particulière – passant notamment par la série d’éléments visuels qui s’associent à son titre – la recherche melvillienne sur le potentiel tragique et métaphysique du genre. Ici, le thème de la fatalité qui conduit les protagonistes vers « le cercle rouge » s’associe avec une vision de la société comme règne du Mal.
Denitza Bantcheva