Le Dieu noir et le diable blond
Un couple de paysans brésiliens, touché par la misère, est prêt à se compromettre pour s'en sortir. Ils s'en remettent à deux personnages violents et mystiques, symbolisant la révolte : une incarnation de Dieu et du Diable.
Le sertão, immense territoire aride du Nordeste brésilien, est le théâtre choisi par Glauber Rocha pour son deuxième long métrage, tout à la fois western, chanson de geste, Kammerspiel de plein air, carnaval halluciné avec lequel le jeune critique et cinéaste bahianais entreprend de révolutionner la vision que son pays démesuré a de lui-même. Le lieu n'est pas pris au hasard. Pour Rocha, la faim, l'injustice et la violence qui règnent sur le sertão de 1940 sont toujours la seule vérité qui vaille d'être criée au Brésil de 1960 (...). Le Dieu noir et le diable blond frappe comme un coup de tonnerre. L'âge de l'auteur ? 24 ans.
Nicolas Le Thierry d'Ennequin,
La Cinémathèque française