Le Fantôme de Longstaff
Sur une plage normande, en 1880, un riche Anglais phtisique et mourant rencontre une jeune et jolie Américaine, dont il tombe amoureux. Elle l’éconduit mais, deux ans plus tard, il réapparaît.
Désireux de tourner un drame depuis plusieurs années, Luc Moullet trouve, en 1996, la matière et le moment adéquats pour réaliser son projet. Après avoir longuement conservé une image – parfois réductrice – de documentariste décalé, il suscite finalement la surprise avec Le Fantôme de Longstaff, une adaptation littéraire de son auteur préféré, Henry James. Dans un format court accordé à celui prévu par l'écrivain, le cinéaste laisse le romantisme de la littérature anglaise se déployer au cœur d'un film en costumes aux cadres soignés et à l'interprétation élégante. Attaché à la création d'une atmosphère à la fois lumineuse et funeste, il rend un hommage appuyé aux amours impossibles en évoquant sobrement les notions de tragédie et de destin.
D’après la nouvelle « Le Mariage de Longstaff » de Henry James.