Le Saint
Birinchi se fait passer pour un «sadhu» (sage, saint) et abuse de la crédulité d’un père et de sa fille Buchki. Ce qui n’arrange pas les affaires de son fiancé Satya qui craint que, en se convertissant, elle ne lui échappe. Il fera tout pour récupérer sa bien-aimée et confondre le «sadhu».
Le Saint, adapté d’une nouvelle de Parasuram, l’auteur de La Pierre philosophale, est une comédie, une farce qui renoue en plus appuyé (jeu des comédiens, situations) avec l’univers de l’écrivain et dans laquelle Ray, comme dans beaucoup de ses nouvelles, fustige allègrement les faux «sadhus» qui abusent de la crédulité des gens. Le «sadhu» qui, pour impressionner les fidèles, use d’une langue incompréhensible, inventée de toutes pièces, donne l’occasion à Ray de rendre hommage à son père en glissant dans la bouche de son héros des extraits de poèmes écrits par lui, ce qu’il avait déjà fait dans La Pierre philosophale où la formule magique de la pierre tant convoitée était également une citation de Sukumar Ray
Charles Tesson