Premier de cordée
Pierre est un jeune aspirant guide de montagne, comme son père. Un accident va entraver ses projets sans pour autant le décourager. Le cinéaste Louis Daquin adapte ici le roman à succès de l’écrivain alpiniste Roger Frison-Roche et "déroule des paysages majestueux, admirablement photographiés par Philippe Agostini".
Réalisé pour l’essentiel en décors naturels dans la vallée de Chamonix, le film repose sur une série d’antagonismes : père contre fils, montagne contre vallée, vocation contre devoir. Il constitue au final un hymne discret à cet esprit de résistance qui n’était pas encore triomphant (et que Daquin traitera avec plus d’insistance dans Patrie en 1945).
Dans ce film sans vedettes, on distinguera le beau portrait de femme « libre » dressé par Irène Corday (la fiancée du jeune alpiniste) livrant ce message explicite : « Il faut combattre. Il faut se surmonter. »Joël Daire, La Cinémathèque française