Jean-François Laguionie
Voyageur immobile

À l'occasion des rééditions de Gwen, le livre de sable (La Traverse) et de sept courts métrages réunis au sein du programme Les Mondes imaginaires (Agence du court métrage), l'ADRC présente à partir du 2 octobre une rétrospective de l'un des plus grands cinéastes de films d'animation français : Jean-François Laguionie.
On dit que Jean-François Laguionie pratique le cinéma comme la navigation. Dans les salles de cinéma où il vient présenter ses films, il paraît toujours être en escale, de retour d’un long voyage et déjà prêt à une nouvelle traversée. Infatigable coureur des mers, mû par un perpétuel désir de repartir sur les routes de la fiction, Laguionie est probablement, de tous les grands réalisateurs français d’animation, celui dont on peut dire qu’il a fait oeuvre : une oeuvre cinématographique et romanesque à la fois, qui compte à ce jour neuf courts, six longs métrages, plusieurs romans et recueils de nouvelles. L’animation y occupe une place essentielle, sans en constituer en elle-même tout l’enjeu. Avançons au contraire que pour Laguionie, conteur avant tout, l’animation est un moyen de faire du cinéma. Faire avec l’animation du cinéma.
Xavier Kawa-Topor
délégué général de NEF Animation