Manille
Julio, 21 ans, a quitté il y a sept mois son village de pêcheurs pour Manille afin de retrouver sa fiancée, Ligaya. Cette dernière s’en est aussi allée à la capitale où du travail l’attendait. Mais lorsqu’elle a cessé de donner des nouvelles, Julio a tout laissé derrière lui pour partir à la recherche de sa bien-aimée. Bientôt à court d’argent, il se fait embaucher comme ouvrier sur un chantier. Julio découvre peu à peu l’univers du sous-prolétariat à Manille entre prostitution, corruption et pauvreté extrême…
Tourné en 1975, Manille est l’adaptation d’un roman d’Edgardo Reyes intitulé Sa mga kuko ng liwanag (Dans les griffes du néon), en référence aux multiples enseignes lumineuses qui inondent la capitale. Ce titre initial illustre la fascination exercée par Manille qui, selon Brocka, « attire les provinciaux comme des papillons de nuit qui viennent se brûler aux lampes ». Car la ville est ici un personnage tentaculaire qui attire ses habitants en son sein et referme son piège sur eux, un Sodome et Gomorrhe des temps modernes où le vice est à chaque coin de rue.