![](https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_360/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=3hi76bY7 360w,
https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_480/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=j6qWYGec 480w,
https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_640/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=YuTbQ7d1 640w,
https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_800/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=p_FMsmAK 800w,
https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_1280/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=jHiQgm7z 1280w,
https://adrc-asso.org/sites/default/files/adrc/styles/5x2_1920/public/ged/chant_du_styrene_1.png?itok=OvUAYB3y 1600w)
Le Chant du styrène
Une visite des usines Péchiney guidée par un commentaire de Raymond Queneau en forme de poème pastiche en alexandrins. Le fabricant de polystyrène avait commandé ce film qui devait être à la gloire de ce « noble matériau entièrement créé par l’homme ». Alain Resnais, qui sentait confusément qu’il existait un rapport entre l’Alexandrin et le Cinémascope, propose un film totalement surréaliste sur une musique de Pierre Barbaud, l’inventeur de la musique algorithmique. Le chant du styrène est un objet esthétique d’une impressionnante perfection, mais aussi un objet très paradoxal, où l’accumulation des contraintes engendre de surprenantes solutions.
Si le court métrage n’existait pas, Alain Resnais l’aurait sûrement inventé. Jamais, je crois, depuis ceux d’Eisenstein, un film n’a été aussi scientifiquement médité que Le Chant du Styrène.
Jean-Luc Godard, 1959