Robert Enrico
Cinéaste célèbre avant d’être connu : derrière quelques films restés dans les mémoires pour leur succès populaire (Le Vieux fusil, Les Grandes gueules, Les Aventuriers), la personnalité de Robert Enrico, comme une bonne part de son œuvre, restent très largement méconnues.
Figure emblématique de la nouvelle génération de cinéastes indépendants qui émerge au début des années 1960, Robert Enrico était pourtant promis au cinéma d’auteur, avec son premier court-métrage de fiction, La Rivière du hibou, auréolé d’une Palme d’Or en 1962 puis d’un Oscar à Hollywood.
Son premier long métrage, La Belle vie, nous fait découvrir un cinéaste socialement et politiquement engagé, à qui l’on doit un des rares fi lms français qui aborde frontalement la guerre d’Algérie au lendemain des accords d’Evian et qui en paiera le prix : une brève sortie, retardée par la censure militaire, le plonge très vite dans l’oubli, malgré la reconnaissance critique et le Prix Jean Vigo en 1964.