Gosses de Tokyo
Un petit employé de bureau vit dans la banlieue de Tokyo avec sa famille. Voyant leur père fait des courbettes à son patron, ses deux garçons lui demande pourquoi il agit ainsi. Face à sa réponse non satisfaisante, les deux garçons commencent alors une grève de la faim en signe de protestation. Alors le père les punit, tout en sachant qu’ils ont raison…
Ozu, encore fortement marqué par le burlesque et le slapstick américains, a joyeusement utilisé le couple des deux gamins, flanqués d’une bande « d’affreux jojos » particulièrement réjouissants. Du strict point de vue de l’efficacité comique, les grimaces et attitudes des deux frères sont irrésistibles, et loin de n’être qu’un cabotinage supérieur, sont l’expression même d’une authenticité saisie « sans en avoir l’air », d’une réalité retournée, comme justement chez Jean Vigo.
Revue du cinéma