L’Adolescente
14 juillet 1939. Marie vient d’avoir 12 ans et, comme chaque année, elle s’apprête à partir pour les grandes vacances chez sa grand-mère paternelle, dans le centre de la France. Elle retrouve alors avec bonheur sa mamie adorée et les enfants du village. Mais Marie fait aussi la connaissance du nouveau médecin de campagne et se met à éprouver un sentiment jusque-là inconnu. La jeune fille quitte progressivement l’enfance, alors que plane bientôt l’ombre de la guerre…
Ce récit d’initiation, d’éveil sensuel, est porté par la voix si reconnaissable de Jeanne Moreau et par une interprétation admirable. C’est aussi l’évocation de la fin de l’enfance, de l’imminente destruction d’un univers paisible. Pour son deuxième film, la cinéaste, de nouveau, demande à son chef-opérateur, Pierre Gautard, une image extrêmement soignée. Le cadre, l’éclairage délicat, l’ambiance onirique évoquent notamment l’œuvre photographique de David Hamilton. Comme pour Lumière, le regard tendre de Jeanne Moreau donne au film sa tonalité poétique et nostalgique.