La Belle et la Bête
La Bête, offensée par le père de la Belle qui a cueilli une rose dans son jardin, le garde prisonnier. Pour le sauver, la jeune fille accepte de venir vivre au château à sa place. Effrayée dans un premier temps, elle découvre peu à peu la vraie nature de son geôlier.
La Belle et la Bête est tout simplement un film merveilleux. Merveilleux au sens « fantastique » du terme, avec tous les éléments magiques qu’il comporte et que l’on peut attendre d’un conte. Mais merveilleux surtout dans la façon de raconter cette histoire, adaptée du très célèbre conte de Mme Leprince de Beaumont, et de créer de la magie avec du réel, sans aucun effets spéciaux, juste de simples trucages réalisés au tournage. La Belle et la Bête est sans aucun doute un film de poète, écrit à l’encre de la lumière. Cette poésie visuelle, on la doit notamment au grand Henri Alekan, alors au sommet de son art, et à sa maîtrise absolue du clair-obscur, ainsi qu’aux nombreuses références picturales (Johannes Vermeer, Rembrandt, Gustave Doré...) qui créent un univers tantôt réaliste, tantôt fantastique.