Les Oliviers de la justice
En 1962, un Français retourne à Alger au chevet de son père malade. En veillant ce père agonisant, il renoue avec sa terre natale, au moment où se consomme le divorce entre les deux rives de la Méditerranée.
Depuis quelques années, ce film fascinant ressuscite peu à peu. De festival en ciné-club, on prend peu à peu conscience de la place singulière qu'occupe Les Oliviers de la justice dans deux histoires : celle de la guerre d'Algérie et celle du cinéma français. Tourné à l'initiative du producteur Georges Derocles, propriétaire d'un studio de cinéma à Alger, adapté d'un roman de Jean Pélégri, Les Oliviers de la justice est une fiction chargée d'un poids documentaire très lourd (...) Ces travellings qui longent des files d'Algériens bloqués par les barrages de l'armée française, ces plans d'une ville dont l'identité change d'un regard à l'autre donnent une idée très immédiate, presque palpable, de ce moment, celui que traverse un pays qui finit pour en devenir un autre.
Le Monde (2004)