
Numéro 17
Un détective, à la recherche d’un collier volé, se retrouve dans une maison étrange qui semble à l’abandon. Il va alors se retrouver nez à nez avec un vagabond, puis avec une femme et enfin un corps…
Film volontiers délirant – Hitchcock lui-même reconnaissait n’y rien comprendre –, Numéro 17 se regarde avec bonheur. Pour sa brièveté, 1h07 qui passe comme un rêve. Pour le décor quasi unique, la cage d’escalier d’un immeuble poussiérieux, la nuit. Pour le personnage irrésistible du vagabond à la fois couard, gouailleur et débrouillard. Pour la première occurrence d’une figure appelée à devenir emblématique, celle d’un couple enchaîné suspendu au-dessus du vide. Pour la course-poursuite – seule partie dont Hitchcock consentait à se souvenir – où les maquettes, notamment de train, font merveille. Et pour l’extraordinaire plan final, où notre vagabond, soulevant une couverture, découvre autour de son cou le collier après quoi tout le monde n’aura cessé de courir.
Emmanuel Burdeau