Au début des années vingt, Francin dirige la brasserie d'un petit village. La chevelure de Maryška, sa femme, cascade de boucles blondes, fait l'orgueil des villageois. Elle adore la bière, la saucisse et surtout, être entourée d'hommes, ce qui déplaît fortement à son mari. Pepin, le frère de Francin, débarque et bouleverse tout ce petit monde.

C'était un livre du même écrivain que Trains étroitement surveillés. À l'époque, où j'ai lu le livre (ndlr La Chevelure sacrifiée de Bohumil Hrabal), j'ai pensé qu'il ferait un bon film. Je savais que ce livre reflétait l'histoire de ses parents. J'étais imprégné par cette lecture et j'ai finalement trouvé un thème bien défini pour le film. Faire un film d'amour, mais avec une histoire particulière entre une femme et un homme mariés. L'amour peut exister entre gens mariés : un amour avec tous les changements et tous les problèmes que cela implique (...) Le film présente un mari qui veut vivre en toute tranquillité. Il voudrait bien que la paix règne, mais sa femme et son frère sont des anarchistes qui bousculent tout. Il apporte donc un élément d'humour.

Jiri Menzel
Entretien avec Michel Buruiana, Séquences (1988)