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John Cassavetes

hommage

À l’occasion de la rétrospective qui lui est consacrée au Festival de La Rochelle (2012), retour sur la carrière de John Cassavetes.

 

Je ne sais pas si Cassavetes a fait école, mais il a évidemment inspiré beaucoup de cinéastes. Au sens où il leur a donné envie de faire des films, malgré tout, malgré les vicissitudes, le manque d’argent ou les courants contraires. Mais surtout, parce qu’il a montré, prouvé, que c’était possible, toujours, quoi qu’il arrive, et la leçon sera probablement toujours valable. Toujours et partout. Si d’autres avaient montré la voie avant lui (car nul ne vient de nulle part), aucun n’avait continué à creuser ce sillon avec une telle obstination, une telle vaillance, une telle élégance. Car John Cassavetes était un réalisateur, et un acteur, hollywoodien, que les portes des studios lui étaient ouvertes, au moins entr’ouvertes, et qu’il a renoncé à tout ce qu’Hollywood peut promettre, en bien comme en mal, pour préserver l’essentiel, la liberté de faire un film comme on le veut, tel qu’on le veut, avec qui on veut. Cassavetes a été la liberté faite homme. Ses films ont été l’énergie faite cinéma. Mouvement. Pulsation. Rythme. Rupture. Le cinéma de Cassavetes est un cinéma en prise directe sur le corps des acteurs, la pulsation de leur cœur. Du cinéma jazz, qui ne peut que se renouveler ou mourir, mais jamais s’arrêter.

Lucas Belvaux Cinéaste,
président de l’ADRC (2003/2013)

 

En partenariat avec Orly Films
le Festival international du film de La Rochelle
et l'AFCAE

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