Luis Buñuel
Cette rétrospective en sept films propose de (re)découvrir les derniers longs métrages de Luis Buñuel, tournés de 1964 et 1977 entre la France et l’Espagne.
C’est à cette époque que le cinéaste fait la rencontre de Jean-Claude Carrière, lequel deviendra son coscénariste attitré. À ses côtés, Buñuel signera quelques unes de ses œuvres les plus emblématiques, se partageant entre adaptations littéraires (Le Journal d’une femme de chambre, Tristana, Cet obscur objet du désir) et scénarios originaux (La Voie lactée, Le Charme discret de la bourgeoisie, Le Fantôme de la liberté)... Rêve et imaginaire s’entrelacent et se confondent dans des expérimentations narratives et filmiques à forte teneur autobiographique voire testamentaire – il a déjà 64 ans quand il tourne Le Journal d’une femme de chambre. Les comédiens se le disputent, fascinés par son irrévérence et son génie. Grand érudit, Buñuel mêle également dans ses œuvres des influences diverses : Sade (Cet obscur objet du désir), picaresque (La Voie lactée), théâtre de boulevard (Le Charme discret de la bourgeoisie), surréalisme (Le Fantôme de la liberté). Placés sous le signe de l’éclectisme, ces « films de la maturité » ont gardé un pouvoir de fascination et de subversion toujours intact.
À LIRE
Le dernier Buñuel, Arnaud Duprat,
préface de Jean-Claude Carrière,
Presses universitaires de Rennes, 2011.
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