Cinémas d'Afrique
Rétrospective
À l’occasion du 70e anniversaire d’Afrique sur Seine (1955) de Paulin S. Vieyra - qui marque la naissance des cinémas d’Afrique subsaharienne - et de la sortie en salles de la version restaurée de La Noire De… (1966) de Sembène Ousmane - le premier long métrage - l’ADRC propose un voyage cinématographique captivant, des années 60 à nos jours.
Une mini-rétrospective autour des "Visages de femmes", ces héroïnes du quotidien et "Du cinéma dans tous ses états”, du documentaire politique, au western, en passant par la comédie musicale...
[ PAGE EN CONSTRUCTION ]
Avec la complicité amicale de Catherine Ruelle
et de la Cinémathèque Afrique de l’Institut Français
Visages de femmes
Ces héroïnes du quotidien
Dès le premier long-métrage de Sembène Ousmane en 1966, La Noire de… les personnages féminins dégagent une force singulière. En précurseur, Sembène Ousmane affirmait que “le rôle des femmes allait s’intensifier. Mais libérer la femme de quoi, de qui voulez-vous les libérer ?”.
Au fil des ans et des pays, les films africains proposent d’incroyables portraits de femmes : fantasmagorique Femme au couteau de Timité Bassori (1969) ou Sili, la rebelle Petite vendeuse de « soleil » de Djibril Diop Mambéty (1998). Elles sont aussi mères protectrices, magnifique Yaaba d’Idrissa Ouedraogo (1989), Félicité, mère courage, d’Alain Gomis (2015), ou Mantoa, grand-mère altière qui protège l’avenir des siens au Lesotho, dans L’indomptable feu du printemps de Lemohang Jeremiah Mosese (2019). Héroïnes modernes du quotidien, dans Visages de femmes de Désiré Ecaré (1985), elles luttent contre le patriarcat et les rôles stéréotypés, belles et libres, face à tous les clichés, y compris celui du genre, comme Kena et Ziki au Kenya, dans Rafiki de Wanuri Kahiu (2017). Quelques exemples parmi une longue liste de personnages féminins forts, portés sur les écrans depuis les années 60, par des cinéastes, hommes et femmes
Le cinéma dans tous ses états
Du documentaire politique au western, en passant par la comédie musicale...
Conséquence du décret Laval - 1934 - interdisant les tournages sur le continent africain, c’est à Paris que Paulin S. Vieyra réalise Afrique sur Seine en 1955.
Aux indépendances, le cinéma joue un rôle important dans la réappropriation par les Africains de leurs propres histoires et représentations, celles de l’Afrique contemporaine, mais aussi celle des mythes fondateurs. Empruntant les pistes défrichées par « l’Ainé des anciens », Sembène Ousmane, et conscients de leur responsabilité dans la nouvelle Afrique, les cinéastes se nourrissent du réel. Que ce soit Oumarou Ganda (Cabascabo,1968, Niger), ou Med Hondo (Soleil Ô, 1969, Mauritanie) ils le font en créant une forme différente, aux frontières de la fiction et du documentaire (construction non linéaire du récit, mélange de registres esthétiques).
Ils abordent, tout en les revisitant, des genres ”européens” : le policier, le western, comme dans Le retour d’un aventurier de Mustafa Alassane (1966, Niger), l’animation, la comédie musicale dans Un transport en commun de Dyana Gaye (2009, Sénégal), le documentaire.
En quelques décennies, leurs films brisent les clichés et ouvrent de nouveaux espaces de réflexion comme dans I’m not a witch de Rungano Nyoni (2017, Zambie). Une multiplicité d’images où affleure, parfois, une réalité invisible battant en brèche les pouvoirs temporels comme dans Yeelen de Souleymane Cissé (1987, Mali) ou La Nuit des Rois de Philippe Lacôte (2020, Côte d’Ivoire).
À LIRE, À ÉCOUTER, À VOIR
Djibril Diop Mambety ou le voyage de la hyène
de Simona Cella Cinzia Quadrati Alessandra Speciale, L'Harmattan, 2020.
Djibril Diop Mambety, un cinéaste à contre-courant
de Sada Niang, L'Harmattan, 2002.
Sembène Ousmane - Un homme debout
de Valérie Berty, Présence Africaine, 2019.
Les cinémas d'Afrique Noire. Le regard en question
de Olivier Barlet, L'Harmattan, 1996.
Afriques 50. Singularités d'un cinéma pluriel
Ouvrage Collectif coordonné par Catherine Ruelle, L'Harmattan, 2005.
Au cinéma en afrique
de Cecile Burban et Claude Forrest, Espace et Signes, 2017
Rencontre avec trois cinéastes africains, France Culture, 2021
Vous êtes adhérent à l'ADRC ?
> Diffusion ADRC en DCP et sur le stock numérique Cinego (sur certains titres)
> Document d'accompagnement (textes de Catherine Ruelle) | commande en ligne
> Possibilité de rencontres et débats à des conditions aménagées avec différent e s intervenant e s : Catherine Ruelle, Thierno Dia, Sophie Bachelier, Michel Amarger Elisabeth Lequeret Samir Ardjoum Nadia Meflah
Contactez-nous
VISAGES DE FEMMES
La Noire de …
Sembène Ousmane
Les Acacias
La Femme au Couteau
Timité Bassori
Carlotta
Visages de Femmes
Désiré Ecaré
La Traverse
Yaaba
Idrissa Ouedraogo
La Traverse
Parlons grand-mère
Djibril Diop Mambéty
La Traverse
La Petite Vendeuse de Soleil
Djibril Diop Mambety
JHR
L'Indomptable Feu du printemps
Lemohang Jeremiah Mosese
Arizona Distribution
Félicité
Alain Gomis
Jour2fête
Rafiki
Wanuri Kahiu
Météore Films
LE CINEMA DANS TOUS SES ETATS
Afrique sur Seine - Lamb
Paulin Soumanou Vieyra
PSV Films
Le Retour d’un Aventurier
Mustapha Alassane
Tamasa pour Argos Film
Cabascabo
Oumarou Ganda
Tamasa pour Argos
Soleil Ô
Med Hondo
Ciné Archives
Yeelen
Souleymane Cissé
Pathé Films
I’m not a witch
Rungano Nyoni
Pyramide
La Nuit des Rois
Philippe Lacôte
JHR
Un transport en commun
Dyana Gaye
Sénégal
JHR
Terres Africaines
Danièle Roy et Cilia Sawadogo,
Claude Le Gallou,
Moustapha Alassane
La Traverse